Depuis des temps immémoriaux, l’être humain cherche à entrer en relation avec des forces et des esprits invisibles. Cette quête est déjà palpable auprès des premiers hommes matérialisée il y a bien 500 000 ans par entre autres des peintures rupestres qui font partie des premières représentations artistiques.
Homo sapiens et vraisemblablement l’homme de Neandertal possédaient tous deux cette singularité de vouloir donner un sens à leur existence.
Ce serait donc à l’homme des cavernes que nous devons l’origine de la spiritualité.
La croyance en l’existence d’un monde invisible
Pour comprendre des humanités différentes de la nôtre, certains scientifiques se basent bien évidemment sur les découvertes faites au fil du temps et sur leur interprétation mais aussi auprès de certains peuples “primitifs” qui vivent encore parmi nous. Car c’est en les observant, que l’on peut un peu mieux comprendre les rites et les traces laissées par nos lointains ancêtres. Car comment expliquer ce qui est de nature intangible ?
Au-delà d’interroger des os, des chutes de silex voire de la nourriture (semences carbonisées…), c’est de réalisation de la pensée dont il s’agit.
C’est donc au fil de ces millénaires, de par cette quête de l’être humain à essayer de comprendre le monde qui l’entoure que sont nées la spiritualité et les religions.
Les grottes et les pratiques cultuelles
Au-delà d’un acte purement graphique, les peintures rupestres attestent de l’imagination de ces premiers hommes d’une part à représenter le monde réel c’est à dire celui qui les entoure et d’autre part en créant un autre monde, celui de l’invisible, le monde spirituel.
Pénétrer dans l’un de ces lieux sacrés, c’est pénétrer l’âme de ces hommes et de ces femmes qui les ont peints.
Aujourd’hui de plus en plus de scientifiques s’accordent sur le fait que ces différents sites d’art rupestre qu’ils se trouvent en Europe, en Afrique ou en Australie qu’ils soient sous terre, dans un abri rocheux ou sur une paroi, représentent ces deux aspects, le visible et l’invisible.
Un besoin de représenter et d’expliquer leur monde, à le figurer pour initier et transmettre.
Il est bien évidemment difficile de sonder l’esprit de ces hommes préhistoriques, de savoir quelles ont été leurs préoccupations spirituelles car certaines pratiques ne se fossilisent pas.
Pourquoi ont-ils enterré leurs morts il y a environ 100 000 ans ? Comment est né ce premier ressenti d’une présence immatérielle d’un esprit puis d’un dieu ?
L’art pariétal et rupestre, les rites funéraires… sont les traces visibles de ces préoccupations d’ordre métaphysique. Mais qu’en est-il de leurs pensées, de leurs rêves…
Le néolithique, un laboratoire de la religion
Avant le néolithique (âge de la pierre polie) c’est-à-dire au paléolithique (âge de la pierre taillée) et au mésolithique (période de la préhistoire se situant entre le paléolithique et le néolithique) l’homme se percevait comme faisant partie intégrante de son environnement. Nomade et chasseur-cueilleur, il n’avait pas encore domestiqué les éléments et par conséquent s’intégrait au même titre qu’un animal, qu’un végétal à la nature. C’est donc durant le néolithique qu’il se serait détaché de la nature et aurait inventé un dieu à son image, capable à présent de gouverner les forces de la nature.
C’est ce que les scientifiques peuvent aujourd’hui en conclure, les hommes du néolithique par leurs nouveaux acquis et une nouvelle forme de pouvoir, célèbrent de nouvelles valeurs axées sur la fertilité et la force.
Même si retracer les origines du sacré semble bien difficile, l’homme n’a pourtant de cesse à vouloir essayer de comprendre et d’expliquer. C’est pourquoi ni les hommes d’hier ni celui d’aujourd’hui n’abdiquent devant un défi !