Sylvothérapie : Quand les arbres nous soutiennent

Elia Lutz

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sylvotherapie la thérapie par les arbres

Avant d’aller dans le vif du sujet, avez-vous déjà entendu parler de cette pratique ancestrale et comment la pratiquer ? Appelée aujourd’hui bain de forêt, tree hugging (câlin aux arbres) ou encore Shinrin-yoku, cette pratique entre autres originaire du Japon, y est très populaire. Considérée au pays du soleil levant comme curative, la sylvothérapie nous invite tout simplement à entrer en contact avec les arbres, à les toucher, à les enlacer et ainsi embrasser la nature par tous nos sens.

La forêt et ses bienfaits

Outre le fait de purifier et d’améliorer la qualité de l’air que nous respirons, de stabiliser les sols…la forêt possède d’innombrables bienfaits pour tous les êtres vivants de notre planète. Dame nature met ainsi à notre disposition un lieu au potentiel insoupçonné ou plutôt ignoré. Car depuis des millénaires, des peuples connaissent et essaient de transmettre leur savoir. Lieu sacré, la forêt où qu’elle soit sur la planète possède une richesse incommensurable. Pour ces différents peuples, elle a ce pouvoir de nous reconnecter à la terre mère en agissant tout naturellement avec nous. Pour ce faire, il suffit tout simplement de laisser vos sens oeuvrer.

Comment ça fonctionne ?

Il n’y a pas vraiment de “techniques” à suivre, certains préconisent d’être pieds nus, d’autres de marcher lentement en savourant pleinement cet instant. La seule chose peut-être qui vous est demandée est de vous laisser guider par vos sens. Écoutez et délectez-vous du moindre chant d’oiseau, du moindre grincement d’arbre. Humez l’odeur de la mousse, des feuilles humides, imprégnez-vous en littéralement. Regardez avec vos mains, touchez avec vos yeux, goûtez avec votre cœur, entendez avec votre peau, sentez avec votre âme, vos cinq sens sont la clé pour accéder au pouvoir de la forêt. Abreuvez-vous de tout ce qui vous entoure.

Comme souligné précédemment, il n’y a pas de méthode à proprement parler pour ressentir l’énergie de la forêt et le calme intérieur que cela procure. Certains ont besoin de toucher, d’enlacer des arbres, d’autres simplement de marcher parmi eux et de se laisser bercer par le son du vent.

Vous pouvez choisir un lieu pour sa tranquillité ou parce qu’il vous évoque des souvenirs. Quel que soit l’endroit que vous choisirez, le but est de vous y sentir bien.

Bienfaits de la marche en forêt
Les bienfaits de la sylvothérapie.

Quelles sont les vertus de la sylvothérapie ?

Elles sont nombreuses et varient selon les saisons. La forêt permet de profiter d’un air plus pur qu’ailleurs et c’est surtout la nature est source d’apaisement ce qui aurait un effet sur le taux de cortisol (hormone du stress). De plus, l’air de la forêt est chargé naturellement d’huiles essentielles libérées par les arbres pour se défendre contre des agents pathogènes. Ainsi une forêt avec des cèdres, des pins ou encore des sapins selon où vous vous trouvez va vous apporter différents bienfaits.

Combien de temps doit durer un bain de forêt ?

Une fois de plus, faites au mieux. Si vous ne pouvez y consacrer beaucoup de temps faute d’un planning surchargé, le peu que vous vous immergez sera déjà suffisant. Dès les beaux jours, organisez en famille un déjeuner en forêt. Vous pouvez même y camper, veillez tout de même à vous renseigner avant.

Y a-t-il des arbres à privilégier et d’autres à éviter ?

Chaque espèce d’arbre aurait des bienfaits spécifiques. Prenons par exemple, le chêne (Quercus) symbole de force et de puissance, il apporterait de l’énergie.

  • Le tilleul (Tilia) permettrait le lâcher-prise.
  • Le saule-pleureur (Salix) réconfortait.
  • Le frêne (Fraxinus) quant à lui harmoniserait.
  • Le bouleau (Betula) libérerait les douleurs enfouies.
  • Le hêtre (Fagus sylvatica) apporterait de la sérénité.
  • Et l’olivier (olea) de la force intérieure.

A priori il n’y aurait pas d’arbres contre-indiqués mais plutôt des mousses ou des lichens présents sur l’écorce des arbres qui peuvent créer des démangeaisons.

Alors marchez dans les bois, asseyez-vous dans un parc, faites une pause tout simplement au pied d’un arbre, et jouissez de ce plaisir simple d’une reconnexion à la nature.

Et pour clôturer cet article, voici un extrait du livre d’Alphonse de Lamartine Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851

“Est-ce que nous n’avons pas une véritable parenté de corps avec cette terre d’où nous sortons, où nous rentrons, qui nous porte, qui nous abreuve, qui nous nourrit comme une nourrice de ses mamelles?”

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